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(1923) History And Development Of Iris In Gardens by Earnest H. Krelage

From "Les Iris Cultivés"

Text in English

On peut considérer VIris Buriensis obtenu par M. de Bure vers 1822 comme marquant le commencement d'une nouvelle époque dans le développement des Iris barbus, mais ce n'est pas le premier semis connu.

Sans doute VIris Buriensis fut une des premières variétés désignées sous un nom spécial, sous lequel elle fut multipliée et répandue, mais pour découvrir les premières traces des semis d'Iris barbus, il faut remonter aux dernières années du seizième siècle. Quand Charles de l'Ecluse, le botaniste flamand, publia sa Rariorium plantaram historia (1601), il put y décrire déjà vingt-huit grands Iris barbus. Il ajouta à l'énumération de ces espèces et formes intermédiaires :
  • « Une expérience de plusieurs années m'a appris que des Iris cultivés en semis, exactement comme les Tulipes hâtives et autres, ainsi que les Pavots, varient d'une façon tout à fait remarquable ».
Par conséquent, l'obtention d'Iris par le semis était déjà connue et pratiquée avant l'an 1600 et elle a été continuée pendant trois siècles. Il n'est pas surprenant qu'aussitôt que les horticulteurs français commencèrent à semer ces Iris dans la première moitié du dix-neuvième siècle, l'assortiment se composa tout de suite de centaines de variétés bien distinctes, vu le grand nombre de variétés déjà produites auparavant. Ni aux siècles précédents, ni même au dernier siècle, on ne connaissait l'hybridation raisonnée. C'est seulement depuis une vingtaine d'années que les cultivateurs d'Iris sont devenus des hybrid eurs se basant sur la science.

Un contemporain de de l'Ecluse a confirmé sa remarque citée plus haut. François van Ravelingen, de la célèbre maison de Plantin, éditeur et imprimeur, publia, en 1608, une édition hollandaise de l'Herbier classique de Dodonée, décédé en 1585. Cette édition contient une foule d'additions, empruntées en partie aux ouvrages de de l'Ecluse, mais partiellement aussi d'un caractère tout à fait nouveau.

Dans un supplément au huitième livre dans lequel les Iris sont décrits, on trouve un aperçu très étendu sur les semis des Iris barbus. Ces semis n'ont pas de noms, mais ils sont classés en de nombreux groupes suivant les différences observées dans les parties de la plante. Il faut admirer l'exactitude des descriptions de Van Ravelingen, car. on peut se représenter presqu'exactement les semis dont il s'agit. Il serait parfaitement inutile d'énumérer ici toutes ces différences, il suffira de constater que l'auteur distingue 10 differences dans les feuilles, 13 dans les tiges, 5 dans les gaines membraneuses, 11 dans les fleurs (en y ajoutant que les variations dans les forms et les couleurs des fleurs sont innombrables et indescriptibles), 18 dans les segments inférieurs, 8 dans la barbe, 17 dans les crêtes, 20 dans les segments supérieurs, 3 dans la période de floraison et 5 dans les graines, pour donner une idée de la richesse des assortiments de semis déjà connus il y a plus de trois siècles. Si Ton se représente les combinaisons infinies que les particularités décrites par Van Ravelingen permettent, on a l'impression que la plupart des variétés connues en 1900 existaient déjà en 1600, quoiqu'autrefois ells ne fussent pas cultivées séparément ni avec dénomination.

D'autres auteurs des xvii*' et xviii*^ siècles, sans avoir évidemment copié leurs prédécesseurs, font mention des semis d'Iris en constatant la variabilité infinie de ces plantes. Il n'y a donc pas à s'étonner du grand nombre de semis que les semeurs français ont pu obtenir en peu d'années lorsqu'ils se sont voués à cette culture. Les premières notes sur la production de semis d'Iris ont paru en 1833. Un botaniste amateur de Neuenkirchen, en Mecklembourg, E. de Berg, publia, en deux articles, dans la revue botanique Flora les résultats de ses semis. 11 sema les graines des Iris pallida, squalens, neglecta et des Iris nains connus en son temps. Les semis obtenus qu'il décrit sous des noms latins, n'existant plus, ne peuvent guère nous intéresser aujourd'hui. De Berg déclare nettement qu il n'a pas fait d'hybridations.

De Bure (décédé en 1842).

Presque en même temps que de Berg, un amateur parisien, M. de Bure, commença à obtenir des semis d'Iris. 11 publia le résultat de ses expériences en mars 1837, dans les Annales de Flore el de Pomone et on peut en conclure que son premier semis, que Ton a nommé Iris Bariensis, doit avoir été obtenu en 1822. h Iris Buriensis se fit remarquer par ses fleurs plus grandes que celles de VIris plicata, auquel il ressemblait par son coloris et par sa tige ramifiée. De Bure n'a pas obtenu un seul semis par hybridation. Néanmoins, il a pu déduire quelques données sur l'affinité des Iris considérés comme espèces dans son temps.

Les Annales de Flore et de Pomone de mars 1837, amsi que les Annales de la Société Royale d'Horticulture de Paris de mai de la même année, contiennent un article de de Bure, dans lequel il résume les résultats qu'il a obtenus.

1° Semis de l'Iris squalens. — Sur 17 plantes, 12 ont fleuri. Aucune n'a reproduit exactement son type. Toutes varient de nuances et de dimensions, 10 de ces variétés présentent des fonds blancs striés de bleu, de diverses nuances de lilas, de pourpre, des agate, des ventre-de-biche etc. Les deux dernières sont des variegata purs.

2° Semis de l'Iris squalens, grande variété. — bur 32 plantes, •27 ont fleuri. Elles ont donné 11 plantes entièrement différentes de leur type par leur port et les dimensions de leurs fleurs et dissemblables entre elles par leurs couleurs, qui présentent des fonds blancs, bleu lapis, bleu foncé, bleu violâtre, gris de lin, lilas, violets, ventrede-biche et jaunes de différents tons et 18 variegata. Je dois donc conclure, - ajoute de Bure -, de cette production de 18 variegata sur 29 plantes issues du squalens type, et de sa variété, que variegata peut bien être le vrai type du squalens.

3° Semis du versicolor vêtus (1) (à ne pas confondre avec l espèce du groupe Apogon de ce nom). Sur 95 plantes provenant du semis de cette espèce, 80 ont fleuri et ont produit deux versicolor purs, deux versicolor var., 20 variegata purs.

4° Semis de l'Iris sambucina. - Sur 12 plantes, trois seulement ont fleuri. Elles sont toutes les trois des variétés qui rappellent évidemment leur type et n'en diffèrent que très peu.

5° Semis de l'Iris variegata. - Sur 12 plantes, 7 ont fleuri. Elles ont produit quatre variétés de leur type, deux plantes dont les fleurs ont quelques rapports avec le sambucina et un pallida.

6° Semis de l'Iris Swertii. - Sur 10 plantes, 6 ont fleuri. Deux sont identiquement semblables à leur type, 4 en different entièrement, ne rappelant ni leur type, ni aucune espèce ou variété d'Iris connue.

7° Semis de l'Iris de de Bure, issu de l'Iris plicata. — 404 plantes, 144 ont fleuri en 1836. Aucune n'a reproduit soit l'Iris plicata, soit l'Iris de de Bure. Elles diffèrent toutes singulièrement de ces deux plantes. 17 ont donné des fleurs de différentes nuances de bleu sur fond blanc, etc., 124 des variétés de toutes nuances de l'Iris squalens. Parmi les trois dernières se trouvent un pallida et deux variegata.

Cette reproduction de l'Iris pallida et du variegata par les grains provenant originairement du plicata semble devoir conduire à cette conclusion que le pallida et le variegata sont deux des types primitifs dont est sortie une partie des espèces connues. Jacques (1780-1866). Une personnalité éminente parmi les notabilités horticoles de la première moitié du xix® siècle Fut M. Jacques, jardinier en chef du domaine royal de Neuilly. Il fut un des piliers de la nouvelle Société horticole de Paris, actuellement Société nationale d'Horticulture de France, où il exposa régulièrement, donnant des renseignements et des informations. En outre, il fut un des rédacteurs des Annales de Flore et de Pomone. Jacques commença à obtenir des semis d'Iris avant 1830 et put disposer de ses plantes qu'il distribua aux horticulteurs et aux amateurs. N'ayant pas de commerce horticole, il ne publiait évidemment pas de catalogue, et quoique sa collection d'Iris ait été mentionnée souvent dans la presse horticole de son temps, on ne peut plus trouver aucune indication sur les variétés nommées obtenues par lui. On peut seulement supposer, mais sans pouvoir le constater avec quelque certitude, que les variétés citées par Lémon comme exi.stant déjà quand ce dernier commença à faire des semis, doivent avoir été des semis de Jacques. Dans cet ordre d'idées, Jacques aurait obtenu les Iris barbus connus sous les noms de aurea, formosa^ reticulata alba, reticulata superba, reticulata purpurea, pallida speciosa, sambucina major et sanguinea. Le premier semis belge. L'obtention qui suivit ayant une certaine importance fut VIris belgica ou Van der Wille, probablement un semis d'un amateur belge, M. Parmentier, vers 1830. L'Irisbelgica, décrit par Jacques dans les Annales de Flore et de Pomone de mars 1833, montre une affinité avec VIris variegata et se distingue par des segments supérieurs jaunes et des segments inférieurs d'un jaune plus foncé. LÉMON (décédé en 1895) . Enfin, un horticulteur se voua à la culture des Iris de semis et, à partir de ce moment, les grands Iris barbus, connus alors sous le nom collectif dPris germanica, devinrent un article recherché du

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(1923) History And Development Of Iris In Gardens

We can consider Iris Buriensis obtained by M. de Bure to 1822 as marking the beginning of a new era in Bearded Iris development, but it is not the first seeding known.

Iris Buriensis probably was one of the first varieties designated under a special name under which it was multiplied and spread, but to discover the first traces of seedlings Iris bearded, we go back to the last years of the sixteenth century. When Charles de l'Ecluse, the Flemish botanist published his Rariorium plantaram historia (1601), he could describe in it already twenty-eight large Bearded iris. He added to the listing of these species and intermediate forms:
  • "Experience has taught me that many years of Iris grown seedlings, just as hasty and Tulips others, and the Poppies, vary from quite remarkable ".
Therefore, obtaining Iris by sowing was already known and practiced before the year 1600 and it was continued for three centuries. It is not surprising that as soon as horticulturists French Iris began to sow these in the first half of nineteenth century, the assortment is composed of hundreds at once of distinctly different varieties, given the large number of varieties already produced previously. Neither the previous centuries, nor even to last century, knew reasoned hybridization. It's only in the last twenty years that cultivators of Iris are producing hybrids based on science.

A contemporary of the Ecluse confirmed his remark quoted above. François van Ravelingen, the famous house of Plantin, editor and printer, published in 1608, a Dutch edition the classic Dodonée Herbarium, who died in 1585. This edition contains a host of additions, borrowed in part of the works.

In a supplement to the eighth book in which Iris are described, there is an extensive overview of the planting Bearded Iris. These seedlings do not have names, but they are divided into many groups depending on the differences in the parts of the plant. You have to admire the accuracy of descriptions of Van Ravelingen since. one can imagine almost exactly seedlings in question. It would be useless to enumerate here all these differences, it is sufficient to note that the author distinguishes 10 differences in leaves, stems in 13, 5 in the membranous sheaths 11 in the flowers (adding that variations in the forms and colors of the flowers are countless and indescribable), 18 in the lower segments, 8 in the beard, 17 in the ridges 20 in the upper segments, 3 in the flowering period and 5 in seeds, to give a idea of ​​the wealth of seed assortments already known there are more than three centuries. If one imagines the endless combinations that features described by Van Ravelingen allow, it seems that most varieties known in 1900 already existed in 1600, quoiqu'autrefois ells were not cultured separately or with denomination.

Other authors of the seventeenth "and eighteenth centuries" without obviously copied their predecessors mention of Iris seedlings noting the infinite variability of these plants. There is therefore no wonder the number of seedlings that French mongers were able to get in a few years when they are dedicated to this crop. The first notes of Iris seedling production appeared in 1833. An amateur botanist Neuenkirchen, Mecklenburg, E. Berg, published in two articles in the journal Flora botanical results of his seedlings. 11 sowed the seeds of Iris pallida, squalens neglecta and Iris dwarf known in his time. Seedlings obtained are described as Latin names, no longer existing, and can not interest us today. Berg clearly states that he did no hybridizations.

De Bure (deceased in 1842).

Almost simultaneously with Berg, a Parisian amateur, M. De Bure, began to get Iris seedlings. 11 published the results of his experiments in March 1837 in the Annals of Flora el Pomona and one can conclude that the first seedlings, The appointed Iris Buriensis, must have been obtained in 1822. Iris h Buriensis was noted for flowers larger than those of Iris plicata, which it resembled by its colors and its branched stem. De Bure did not get a single seedling by hybridization. Nevertheless, it has been

deduct some data on the affinity of Iris species considered in his time.

The Annals of Flora and Pomona in March 1837, amsi the Annals of the Royal Horticultural Society in Paris in May of that year, contained an article by Bure, in which he summarizes his results.

1. Sowing of Iris squalens. - About 17 plants, 12 have flourished. None reproduces exactly his type. All range of shades and dimensions, 10 of these varieties have white backgrounds streaked blue, various shades of lilac, purple agate, belly presser etc. The last two are variegata pure.

2. Sowing Iris squalens variety. - Bur 32 plants, 27 • flourished. They gave 11 entirely different plants of their kind by their port and the size of their flowers and dissimilar to each other by their colors, that have white backgrounds, lapis blue, dark blue, violet blue, linen gray, lilac, purple, ventrede presser and yellow tones and 18 different variegata. I must therefore conclude, - adds Bure - this production variegata 18 of 29 plants from the squalens type and its variety, as variegata may well be the true type of squalens.

3. Seeding dressed versicolor (1) (not to be confused with species of Apogon group of that name). On 95 plants from seedlings of this species, 80 have flourished and produced two pure versicolor, two versicolor var., 20 pure variegata.

4. Seeding Iris sambucina. - About 12 plants, only three have flourished. They are all three varieties that obviously remind them type and differ only very little.

5. Seedlings of Iris variegata. - About 12 plants, 7 flourished. They produced four varieties of their type, two plants whose flowers have some relationship with the sambucina and pallida.

6. Sowing Iris Swertii. - About 10 plants, 6 flourished. Two are identically similar to their type, 4 completely different, nor does remembering their type or any species or variety of known Iris.

7. Seeding of Iris Bure from Iris plicata. - 404 plants, 144 have flourished in 1836. None reproduced or Iris plicata or the Iris Bure. They all differ greatly from these two plants. 17 gave flowers in various shades of blue on white, etc., 124 varieties of all shades of the Iris squalens. Among the last three are one and two pallida Variegata.

for more information on historic Irises visit the Historic Iris Preservation Society at http://www.historiciris.org/

-- BobPries - 2015-12-14
Topic revision: r3 - 20 Dec 2018, BobPries
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